1. Plongée dans la zone de Minuit – entre 1000 et 4000 mètres de profondeur

Connu pour ses installations immersives, élaborées à partir d’images qu’il ramène de sites naturels ou industriels difficiles d’accès, Julian Charrière nous plonge au cœur des écosystèmes sous-marins. Cette exposition d’envergure fait écho aux enjeux environnementaux liés au réchauffement des océans mais aussi aux menaces que l’exploitation des grands fonds fait peser sur l’équilibre de notre biosphère. 

Exposition Julian Charrière, Midnight Zone du 11 juin au 2 novembre 2025 au musée de Tinguely, Bâle

2. Résidence interdisciplinaire : last call

Clôture de l’appel à candidatures du projet de résidence S+T+ARTS AQUA MOTION, initié par S+T+ARTS (Science, Technologie et Arts), un programme financé par la Commission européenne – DG Connect. Cette résidence interdisciplinaire est axée sur l’avenir de l’eau en Europe. Pénurie, pollution, changement climatique, perte de biodiversité… : AQUA MOTION soutient l’expérimentation artistique qui s’attaque à ces défis en collaborant avec des scientifiques, des communautés locales et des experts de l’eau. 

3. Xavier Veilhan se jette à l’eau

En mai, Xavier Veilhan s’est embarqué pour un voyage d’essai depuis Concarneau à bord du catamaran éolien We Explore. C’est la première étape de son projet Transatlantic Studio, plateforme mobile de création en réponse à des questions environnementales urgentes, notamment les enjeux de décarbonation du transport d’œuvres. Pour cette initiative, Veilhan collabore avec le fonds Explore, fondé par le navigateur écologiste et double vainqueur de la Route du Rhum Roland Jourdain. Une traversée transatlantique est prévue pour la fin de l’année.

4. Luma Arles planche sur l’écologie 

Le quatrième symposium environnemental organisé par LUMA Arles s’est tenu du vendredi 30 mai au dimanche 1er juin. Co-piloté par Maria Finders et l’historien de l’environnement Grégory Quenet et intitulé Apprendre de l’inconnu – il a réuni plusieurs historien·nes, scientifiques, artistes, architectes et designers autour d’une approche historique de l’écologie, afin d’aborder la complexité des défis contemporains. Les conférences, ainsi que celles des éditions précédentes, sont disponibles en ligne sur le site de la fondation.

5. La Biennale de Nice – en hommage à Rachel Carson

Jusqu’en octobre, la Biennale des arts et de l’océan se tient à Nice avec un programme de 11 expositions – en écho à la Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC), accueillie par la ville du 9 au 13 juin. Le titre de la manifestation, La Mer autour de nous, est emprunté à celui de l’ouvrage écrit en 1951 par Rachel Carson. La biologiste et militante américaine est également l’auteure du best-seller Silent Spring (Le Printemps Silencieux), publié en 1962, alertant sur la toxicité des pesticides. Deux livres plus que jamais d’actualité. 

6. À Bruxelles, une exposition pour imaginer la révolution 

Comment imaginer nos vies demain dans un monde confronté aux défis écologiques ? Le Wiels, à Bruxelles, invite à une réflexion de fond sur la nécessité d’un changement radical, à travers une exposition réunissant les œuvres d’une trentaine d’artistes (de Bianca Baldi à Adrián Villar Rojas en passant par Suzanne Husky, Joan Jonas, Otobong Nkanga …). Pensée comme une passerelle entre le monde des sciences et celui de l’irrationnel intuitif, l’exposition Réalisme magique : Imaginer la nature en dés/ordre est à voir absolument jusqu’au 28 septembre. 

7. Les jardins en première ligne

Les chinampas de Xochimilco (Mexique), la Forêt sacrée d’Osun-Oshogbo (Nigéria), les espaces agricoles de Waru Waru (Pérou), les douves de la Tour de Londres (Royaume-Uni) et Central Park (États-Unis) : ce sont les cinq sites sélectionnés par le World Monument Fund dans le cadre du programme Cultivating Resilience, visant à aider les jardins et paysages historiques à s’adapter au changement climatique et aux risques accrus de sécheresses, d’inondations et de perte de biodiversité.

8. Le marché de l’art face à ses responsabilités environnementales

Comme Arco et Frieze, Art Basel et sa petite foire satellite Liste Art Fair – qui se tiennent du 16 au 22 juin à Bâle – sont membres de la Gallery Climate Coalition (GCC), un réseau international d’organisations artistiques fondé en 2020 par des galeries et des professionnels du monde de l’art, engagés dans la réduction de l’impact environnemental du secteur. Ces foires s’efforcent ainsi de limiter les déchets, de réduire le bilan carbone des transports d’œuvres, tout en assurant la promotion d’un marché de l’art durable. 

9. Qui pour remplacer Mathieu Boncour au Palais de Tokyo ? 

Mathieu Boncour a quitté son poste de directeur de la communication du Palais de Tokyo. Le quadragénaire avait rejoint le centre d’art en juin 2020 et avait aussitôt élargi son périmètre à la RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises). Avec Guillaume Désanges, le président du Palais de Tokyo, il a œuvré afin de faire de l’institution culturelle un lieu de référence pour le secteur muséal sur les questions environnementales. Le Palais de Tokyo s’est notamment engagé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 42% d’ici 2030.

 

10. Top 5 des musées et centres d’art impliqués dans l’action climatique

 

Les institutions culturelles sont de plus en plus nombreuses à s’engager pour réduire leurs impacts et sensibiliser leurs publics. Le cabinet Audouin Consulting, spécialisé dans la transition écologique des secteurs de la culture et du luxe, livre son classement des acteurs les plus impliqués. Le top 5 de son étude internationale « Museums and Art Centres Best Climate Action 2025 » comprend le Musée d’Art de Baltimore, les galeries Serpentines à Londres, le Jameel Art Centre à Dubaï, l’Institut Inhotim au Brésil et le Musée d’Orsay à Paris.